mardi 4 juin 2013

Deux minutes, rien que deux minutes...

Je suis assis dans l'herbe courte, partiellement protégé par l'ombre d'un platane fraîchement taillé. Une légère brise venant du nord court sur le lac, laissant derrière elle une rivière de vaguelettes étincelantes. L'effet est étrange car la digue proche, de par sa forme et sa hauteur génère une zone calme et plate, sans remous, presque un sanctuaire au centre de l'agitation.

Il flotte dans l'air une odeur de gazon mêlée à celle des algues et débris reposant sur la plage; C'est encore assez subtile et j'apprécie le curieux mélange. Parfois un hélicoptère ou un avion brise le rythme établi par le chant des mouettes, moineaux et merles. Plus loin, il semble y avoir des travaux et des habitants profitent du soleil pour tondre leurs jardins, une initiative que je regrette, je trouve plus de diversité dans les herbes hautes.

Des enfants sont arrivés sur le terrain de jeu, ils ajoutent une agréable note de bonne humeur à ma journée par leurs rires, leur vitalité. Tout leur semble nouveau, rayonnant, ils courent sur les assemblages en bois.

Je sens passer sur mon corps quelques moucherons et fourmis, elles sont apparemment curieuses d'apprendre si sur moi se cache quelque valeur; C'est le cas, j'ai à mes côtés des pommes vertes que j'espère bientôt manger. elles ne sont cependant pas encore préparées, je doute qu'elles conviennent ainsi à ces insectes.

Le ciel est clair, quelques simples nuages flottent à l'horizon, rien d'incommodant. Je ne peux malheureusement y deviner des formes car mes lunettes me font défaut, j'ai préféré les déposer pour pouvoir écrire plus librement.

Mes pieds sont nus, je sens l'herbe qui les soutient et j'avouerai adorer cette douce sensation de frottement, ce contact frais et lisse. Ils me semblent bien clairs, l'hiver est je présume à blâmer pour leur teinte, et je me surprends à passer du temps à observer leurs veines, décidément c'est une étrange habitude lorsque l'on exécute parfois des piqûres.

Il fait un peu frais à mon goût mais ça n'est pas désagréable, j'ai l'habitude.

Je me remets à tenter d'écrire une lettre à une amie mais l'inspiration ne me vient pas, je cherche sans doute trop loin.

Dans l'attente je me permets tout simplement de respirer et d'exister...

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